L’intelligence artificielle et les métiers du droit
Déroulé des tables rondes et interventions clés
L’utilisation de l’IA dans les métiers du droit
La première table ronde, animée par Gilles Rouvier, a mis en lumière les usages pratiques de l’intelligence artificielle dans le secteur juridique. Gilles Rouvier, avocat et expert en technologies juridiques, a partagé son expérience sur l’utilisation de l’IA dans les cabinets d’avocats pour automatiser les tâches répétitives et libérer les professionnels pour des missions stratégiques.
Il a également abordé les risques potentiels liés à l’utilisation de l’IA, comme les biais cognitifs, les atteintes aux droits d’auteur, et la confidentialité des données.
Cette intervention a souligné l’importance d’une gouvernance rigoureuse pour encadrer l’utilisation de l’IA dans les métiers du droit. Avec l’IA générative qui gagne en popularité, il est crucial pour les juristes d’adopter une approche réfléchie, combinant l’efficacité de l’IA avec des pratiques respectueuses des normes éthiques et légales.
L’IA est-elle suffisamment réglementée ?
La deuxième table ronde, présentée par Vincent Filhol, a exploré le cadre juridique actuel de l’IA et ses implications pour l’innovation. Vincent Filhol a abordé le nouvel IA Act, première législation européenne globale sur l’intelligence artificielle, qui crée un « marché unique des données » en Europe. Cependant, il a soulevé des critiques : certains craignent que cette réglementation soit trop contraignante, freinant l’innovation technologique au sein de l’UE.
M. Filhol a également discuté des défis posés par l’IA Act, notamment face aux approches plus souples des États-Unis et de la Chine, questionnant l’équilibre entre régulation et liberté d’innovation.
Cette table ronde a mis en lumière le rôle de la compliance et de l’éthique dans la gouvernance de l’IA, pointant vers une possible nouvelle branche juridique dédiée à la régulation de cette technologie.
La formation à l’utilisation de l’IA dans le droit
La troisième table ronde, menée par Benoit Lachamp, Directeur Général de l’ESMD, a abordé la nécessité de former les futurs juristes à l’utilisation de l’intelligence artificielle. Benoit Lachamp a expliqué comment l’ESMD intègre l’IA dans son programme pédagogique pour préparer les étudiants aux innovations qui transforment le domaine juridique. Il a souligné que, face à des outils comme ChatGPT, il est essentiel pour les juristes d’apprendre à utiliser ces technologies de manière éthique et efficace.
Benoit Lachamp a mis en avant l’importance de comprendre la réglementation entourant l’IA et les défis liés à la propriété intellectuelle, notamment en ce qui concerne les droits d’auteur et la protection des données dans les résultats générés par IA.